Les 26 et 27 novembre, le président de la Croix-Rouge française Philippe Da Costa s’est rendu en Saône-et-Loire pour rencontrer les bénévoles et salariés de l’association. De Mâcon à Chalon-sur-Saône, de la tournée des activités bénévoles à la visite du centre de soins de suite et de réadaptation Marguerite Boucicaut, ces deux journées ont été riches en découvertes et discussions. Des moments précieux pour un président qui fait de la proximité avec les volontaires une priorité.

Un déplacement volontairement plus long que les précédents

Philippe Da Costa a passé deux jours complets aux côtés des acteurs du département, afin « de se donner le temps ». « Mon objectif était triple : aller à la rencontre des bénévoles et salariés, des femmes et des hommes qui incarnent la Croix-Rouge française en Saône-et-Loire. Être à leur écoute pour devenir un “passeur” entre les réalités de terrain et nos orientations stratégiques ; pour emmagasiner les mots, les histoires et les expériences qui permettent à cette stratégie d’être incarnée. » Pour le président de la Croix-Rouge française, cela ne fait aucun doute : de la vestiboutique de Mâcon aux nouveaux locaux de l’unité locale de Chalon-sur-Saône, nos trois grandes missions – « Prévenir et éduquer, protéger la population, relever en rétablissant le lien social – sont à l’œuvre.

Des activités bénévoles qui font sens

Première étape de ce déplacement, la ville de Mâcon, où les acteurs de la Croix-Rouge ont accueilli chaleureusement leur président. « C’est la première fois qu’un président national vient nous voir », glisse l’un d’eux. Fierté, émotion : l’heure est à la rencontre, à la discussion informelle, à la présentation des activités bénévoles du territoire.

Le programme est chargé : collecte de denrées pour la banque alimentaire, visite de la vestiboutique, de l’épicerie sociale, d’un centre de vaccination, du pôle logistique… avant de remettre des distinctions dans les locaux de la direction territoriale et de l’unité locale. Autant de rencontres que de questions : « Comment les familles sont-elles orientées vers l’épicerie sociale ? », interroge Philippe Da Costa en visitant cet espace de 80m², où les produits sont présentés avec soin. « Nous travaillons en collaboration avec le centre communal d’action sociale (CCAS), explique Véronique, trésorière de l’unité locale de Mâcon. C’est le CCAS qui repère les familles et, en fonction de leur situation, évalue le montant de l’aide à accorder, le pourcentage de réduction à apporter par rapport au prix d’affichage. »

Soucieux d’entendre les bénévoles sur l’impact de la crise du Covid-19, Philippe Da Costa questionne l’équipe sur une éventuelle augmentation du nombre de personnes en difficulté au cours de ces derniers mois. « Etonnamment, cela n’a pas été le cas, répond Véronique. Cela dit, nous pensons que les familles n’avaient tout simplement pas de quoi payer le reste-à-charge, si infime soit-il. Elles se tournent alors vers les distributions alimentaires, une autre forme de soutien possible. »

« Etonnamment, cela n’a pas été le cas, répond Véronique. Cela dit, nous pensons que les familles n’avaient tout simplement pas de quoi payer le reste-à-charge, si infime soit-il. Elles se tournent alors vers les distributions alimentaires, une autre forme de soutien possible. »

Un établissement à la pointe de l’innovation

Après ce panorama des activités bénévoles réalisées par la Croix-Rouge à Mâcon, direction Chalon-sur-Saône, à 45 kilomètres de là, pour visiter le centre de soins de suite et de réadaptation (SSR) Marguerite Boucicaut. Inauguré en juin 2019, cet établissement rassemble quatre grandes spécialités (affections de l’appareil locomoteur, affections du système nerveux, affections respiratoires, affections cardio-vasculaires) et propose une prise en charge globale et adaptée à chaque patient. Sur place, le président national est attendu par Philippe Dubois, le directeur de l’établissement, qui va lui proposer une visite des lieux et un échange sur le projet qui anime son équipe. En étant à l’écoute des patients et en misant sur l’innovation, les professionnels du centre de SSR s’attachent à restaurer l’autonomie de la personne, à favoriser son retour ou son maintien à domicile, à prévenir la rechute. « Cette vision est à l’image de la Croix-Rouge que nous voulons, approuve Philippe Da Costa, en découvrant les différents plateaux techniques. Se donner les moyens, notamment grâce à l’innovation, de prendre soin le mieux possible des personnes que nous accueillons. Toujours privilégier l’humain, en proposant des conditions d’accueil dignes, en respectant aussi bien les patients que les salariés. Enfin, permettre aux patients de retrouver leur autonomie et de se relever, d’être des acteurs de leur propre démarche de soin. »

Là encore, les missions de la Croix-Rouge française sont parfaitement incarnées. Mais pas question de s’arrêter en cours de route : parallèlement à la mobilisation pour accueillir les malades du Covid-19 depuis mars 2020, Philippe Dubois et ses équipes mènent une réflexion plus large pour répondre toujours mieux aux besoins des patients.

« Nous souhaitons développer davantage nos trois grands modes de prises en charge – hospitalisation complète, hospitalisation de jour et activités hors-les-murs (téléréadaptation et équipes mobiles) – pour proposer une offre de soins adaptée et sur-mesure », précise le directeur.. « Des projets ambitieux et enthousiasmants, dont nous pouvons être fiers », estime Philippe Da Costa.

Une unité locale intégralement revisitée

Le lendemain matin, après une intervention en visioconférence programmée dans le cadre du séminaire stratégique territorial, Philippe Da Costa était accueilli dans les nouveaux locaux de l’unité locale de Chalon-sur-Saône. Reportée à deux reprises en raison de la pandémie de Covid-19, l’inauguration officielle était particulièrement attendue par les bénévoles, comme par les partenaires de l’association, venus nombreux. « Cet événement est l’aboutissement d’un grand projet, initié il y a plusieurs années.

La présence aujourd’hui du président national contribue à la reconnaissance du travail effectué et de l’engagement des équipes. C’est pour nous une fierté de lui présenter ces nouveaux locaux », résume Nicolas Loichot, directeur territorial de l’urgence et secourisme. L’unité locale permet désormais de rassembler les activités et les moyens opérationnels sur un lieu stratégique, idéalement situé dans l’agglomération. Au total, ce sont 250 bénévoles qui font vivre l’unité locale de Chalon-sur-Saône.

Le site a été baptisé « Espace de Saint-Pern et D’Assignies », du nom de deux infirmières de la Croix-Rouge française qui ont fait preuve d’un immense courage à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1944, à Germolles, un village proche de Chalon-sur-Saône, elles sont allées échanger avec l’ennemi pour le convaincre de les laisser soigner les blessés, puis de libérer des otages. En pures héritières d’Henry Dunant, par leur courage et leur détermination, elles ont évité un massacre sur le territoire.

Après le traditionnel coupé de ruban, élus de la Croix-Rouge et représentants de l’Etat, de la collectivité et de la Ville se sont succédé à la tribune. « La Croix-Rouge est un repère dans la vie des Françaises et des Français, autant qu’un gage de confiance. Je tiens à remercier tous ceux qui font vivre les actions de notre institution au quotidien. Elle ne serait pas ce qu’elle est sans eux, sans vous », a souligné Philippe Da Costa, avant d’accrocher la médaille de la lutte anti-Covid au drapeau de la Croix-Rouge.

Ce déplacement s’est achevé autour du verre de l’amitié, temps d’échanges informels et chaleureux. « Notre président est à l’écoute, abordable, sympathique, témoigne Marion Bouet, directrice territoriale de l’action sociale. Sa visite nous a fait du bien. Pour les bénévoles que nous sommes, c’est une vraie reconnaissance de ce que l’on vit au quotidien. » Un plaisir et une fierté partagés.

Anne-Lucie ACAR

« Après 48 heures en Saône-et-Loire, je repars avec cette conviction que l’ancrage de la Croix-Rouge française sur les territoires est un trésor, un trésor qu’il faut développer encore davantage. Nous devons renforcer notre maillage territorial, organiser et structurer nos actions pour aller à la rencontre des Françaises et des Français, pour que l’emblème soit au plus près des populations », affirme Philippe Da Costa au terme de son déplacement.

Un président à la rencontre des acteurs du terrain

par | Déc 1, 2021 | Actualité

Propos recueillis par Anne-Lucie Acar, à Chalon le 27 octobre 2021.

« Durant deux jours, nous avons vivement apprécié l’intérêt du président national pour chaque personne rencontrée, pour chacun d’entre nous. Philippe Da Costa connaît la Croix-Rouge dans les moindres détails, cela permet d’avoir des échanges de grande qualité, de parler de la réalité du terrain et de se projeter vers l’avenir. » Dixit Jean-Guy Cinquin.

« Le président a un dialogue simple, direct et pertinent avec les volontaires. A chaque étape, il a pris le temps de discuter avec les uns et les autres, en posant des questions, en écoutant. Quelles que soient leurs missions, les bénévoles ont été touchés par cette visite et la mise en lumière des actions menées sur le territoire. » Dixit Pierre Desray, administrateur provisoire de l’unité locale Mâconnais Tournugeois

« Action sociale, samu social, secourisme, formation, au total, près de 250 bénévoles font vivre l’unité locale de Chalon-sur-Saône. C’est une équipe soudée, dynamique et réactive. L’inauguration des nouveaux locaux nous donne l’occasion de mettre un coup de projecteur sur nos missions, de rappeler que les volontaires de la Croix-Rouge française sont des acteurs incontournables de la protection de la population. » Dixit Camille Monnot, Président de l’unité locale de Chalon.

« L’inauguration de l’unité locale de Chalon-sur-Saône est l’aboutissement d’un grand projet, initié il y a plusieurs années. La présence aujourd’hui du président de la Croix-Rouge française contribue à la reconnaissance du travail effectué et de l’engagement des équipes. C’est pour nous une fierté de lui présenter ces nouveaux locaux. » Dixit Nicolas Loichot.